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Drs AWADA & ZIANE

La contraception féminine

CONTRACEPTION : POUR QUOI FAIRE ?!

En France, chaque année, 300.000 femmes environ ont recours à un avortement (IVG) car elles se retrouvent enceintes sans l’avoir voulu, à un moment de leur vie où elles ne peuvent pas assumer d’élever un enfant, ou alors suite à une « rencontre passagère » avec un homme qui ne partagera pas leur vie, ou encore suite à des situations malheureuses voire dramatiques (un viol, par exemple).
Ce chiffre de 300.000 IVG par an ne baisse absolument pas depuis des décennies (preuve que l’information sur la contraception « n’atteint pas sa cible », ou qu’il n’y a de la part des pouvoirs publics aucune information sur la contraception !).
Les statistiques montrent également que les femmes qui ont le plus recours à l’IVG sont les adolescentes et les femmes de plus de 45 ans (qui croyaient qu’elles ne pouvaient plus avoir de grossesse à leur âge…).
Il faut savoir que, comme pour certaines MST, « une fois suffit » pour être enceinte…
Il est donc nécessaire qu’une femme ayant des rapports sexuels réguliers (même si son compagnon utilise un préservatif masculin) ait une contraception efficace.

LES IMPERATIFS DE LA CONTRACEPTION :

Pour qu’une contraception soit acceptable, il faut qu’elle remplisse 4 critères (ces critères ont été définis par l’OMS (Organisation Mondiale de la Santé)) :

  1. Simplicité : Une contraception doit toujours avoir le mérite de la simplicité, et ne doit pas « gêner » la femme dans sa vie quotidienne, ou par la difficulté de son mode d’administration par exemple (On exclut donc les « capes cervicales » et autres « diaphragmes », qui étaient bien compliqués à poser).
  2. Innocuité : Il est impératif qu’une contraception ne soit pas dangereuse pour la femme, il est donc hors de question de proposer une contraception qui aurait des risques graves (On exclut donc les contraceptions hormonales fortement dosées, qui comportent trop de risques cardio-vasculaires, particulièrement chez les fumeuses).
  3. Réversibilité : Il faut que la fertilité de la femme redevienne exactement la même qu’avant, à l’arrêt de la contraception (Cette condition est actuellement remplie par TOUTES les contraceptions qui sont en vente dans les pharmacies françaises, à condition de respecter leurs contre-indications).
  4. Efficacité : Il faut à tout prix que la contraception soit suffisamment efficace pour éviter à la femme d’être enceinte (ceci parait évident !). Ce critère est apprécié par les gynécologues grâce à un indice mathématique, « l’indice de Pearl (I.P.) » : Il consiste à compter le nombre de grossesses survenues pendant une durée d’un an, chez 100 femmes ayant utilisé une contraception « x » : A titre d’exemple : Les pilules ont un I.P. à 0,25 (c'est-à-dire qu’il faudrait 4 ans à 100 femmes sous pilule pour voir survenir une seule grossesse), le dispositif intra-utérin (DIU) ou « stérilet » a un I.P. à 0,5 ; et enfin le préservatif masculin a un I.P. à 14 ! (Ne parlons même pas des méthodes dites « naturelles » car leur I.P. est catastrophique…). On va donc, d’emblée, exclure les méthodes inefficaces : Préservatif masculin (qui reste un bon moyen de prévention des MST, mais un très mauvais moyen contraceptif en utilisation régulière), méthodes des températures, de la glaire cervicale (Billing), des jours du cycle (Ogino)…

CONTRACEPTION NE VEUT PAS FORCEMENT DIRE « PILULE » !

Comparativement aux autres pays du monde, les françaises sont les plus grandes utilisatrices de « pilule » (mais ce n’est probablement pas leur « faute », car pendant des décennies les gynécologues français ne leur ont pas proposé autre chose… !). Or, il existe, à côté de la contraception orale, d’autres contraceptions tout aussi efficaces (critère 4), tout aussi bien tolérées (critère 2), mais tellement plus simples et plus pratiques (critère 1)…
Les contraceptions EFFICACES actuellement disponibles en France sont les suivantes (à chacune de faire son choix !) :

A- Contraceptions HORMONALES :

  1. Contenant un Œstrogène (Ethynil-Oestradiol) et un dérivé de la Progestérone (Oestro-progestatives) :
    Ces contraceptions ont le mérite d’assurer un bon « contrôle du cycle » (c'est-à-dire des règles régulières, tous les 28 jours). Elles existent :
    • Par voie ORALE :

      Il s’agit des « pilules » les plus communément utilisées : Elles peuvent être plus ou moins minidosées (puisqu’on n’utilise plus guère les pilules fortement dosées de nos jours), parfois biphasiques ou triphasiques (la dose change au cours de la plaquette). Parfois avec un effet anti-acnéïque, et parfois avec un léger effet diurétique pour éviter les « gonflements ».

    • Par voie TRANSDERMIQUE (« Patch » hebdomadaire) :

      Ce patch contient la même chose qu’une pilule minidosée, mais on ne le colle qu’une fois par semaine, trois semaines de suite (puis on laisse passer une semaine sans patch pour laisser venir les règles). Il fonctionne exactement comme une « pilule » et est aussi bien toléré qu’une « pilule ».

    • Par voie VAGINALE (Anneau vaginal mensuel) :

      Il s’agit d’un anneau en silicone, très facile à poser par la femme elle-même, il reste dans le vagin trois semaines d’affilée (la femme ne le sent pas, et il ne gêne pas le compagnon), puis on l’enlève et on le jette, et on laisse passer une semaine sans anneau pour laisser venir les règles. Il fonctionne exactement comme une « pilule » et est aussi bien toléré qu’une « pilule ».

  2. Contenant un dérivé de la Progestérone à dose usuelle (Progestatives normodosées) :
    • Par voie ORALE :

      Elles assurent un bon contrôle du cycle en général, mais elles sont parfois mal tolérées sur le plan veineux, et font parfois prendre un peu de poids.

    • Par voie INTRAMUSCULAIRE tous les trois mois :

      Le contrôle du cycle est en général très mauvais (saignements incessants), avec une mauvaise tolérance sur le plan veineux, et il y a souvent une notable prise de poids (c’est pourquoi ce mode d’administration est très rarement utilisé).

  3. Contenant un dérivé de la Progestérone à dose très faible (Microprogestatives) :
    Ces contraceptions sont très intéressantes en raison de leur innocuité (critère 2), par exemple chez les femmes qui fument, et ont un risque cardio-vasculaire quasiment nul.
    Mais leur point faible est qu’elles contrôlent assez mal le cycle menstruel, et donnent souvent lieu, les premiers mois tout du moins, à des saignements qui arrivent « n’importe quand ». Ce phénomène gênant a tendance à disparaître avec le temps. Elles existent :
    • Par voie ORALE :

      Sous forme d’une « pilule » qui se prend sans interruption, tous les jours du mois.

    • Par voie SOUS-CUTANEE (Implant contraceptif pour une durée de 3 ans) :

      Cet implant correspond totalement au critère 1, puisqu’on ne peut pas faire plus simple ! Une fois l’implant posé sous la peau du bras par le médecin, la femme n’a « plus rien à penser » pendant 3 ans : Sa contraception est assurée.

B- Contraceptions NON-HORMONALES :

Il s’agit de la contraception intra-utérine (Dispositif intra-utérin (DIU), communément et improprement appelé « stérilet » (puisqu’il ne rend pas stérile !!)).
Il existe deux sortes de DIU :

  • DIU au cuivre : Il se contente d’assurer la contraception. Il a tendance à augmenter un peu le volume des règles et parfois les douleurs de règles. Selon la marque, il peut rester en place 4 ans ou 5 ans (sauf si la femme veut l’enlever avant).
  • DIU au Lévonorgestrel : En plus d’assurer la contraception, il réduit très considérablement le volume et la durée des règles, ainsi que les douleurs de règles. Il peut rester en place 5 ans (sauf si la femme veut l’enlever avant).
    Le Lévonorgestrel (dérivé de la Progestérone) qui est contenu dans ce DIU n’a aucune action en dehors de l’utérus. Il est donc très bien toléré.

LES CONTRE-INDICATIONS DE LA CONTRACEPTION :

Sans rentrer dans les détails, c’est au médecin prescripteur de rechercher ces contre-indications, et c’est à lui de refuser de prescrire une certaine contraception si des contre-indications existent chez la patiente.

Pour résumer, les principales contre-indications sont les suivantes :
Pour les contraceptions hormonales :

  • Oestro-progestatives : Tabagisme, certaines maladies cardio-vasculaires, certaines maladies de la coagulation sanguine, certaines formes de diabète, un excès de cholestérol, un cancer du sein ou de l’endomètre survenu chez la patiente, etc…
  • Progestatives normodosées : Tabagisme, certaines maladies cardio-vasculaires, certaines maladies de la coagulation sanguine, certaines formes de diabète, un cancer du sein ou de l’endomètre survenu chez la patiente, etc…
  • Microprogestatives : Un cancer du sein ou de l’endomètre survenu chez la patiente (Vous noterez donc qu’il est préférable de proposer ce type de contraception à une fumeuse, puisque le tabagisme ne représente pas une contre-indication à ce type de contraception).

Pour le DIU (« stérilet ») :

Malformation utérine, antécédent avéré d’infection des trompes utérines chez la patiente, allergie au cuivre, etc…
La « nulliparité » (c'est-à-dire le fait de na pas avoir eu d’enfant) n’est pas une contre-indication au DIU.
Le tabagisme n’est pas, non plus, une contre-indication au DIU.

LES EFFETS SECONDAIRES DE LA CONTRACEPTION :

Hormis certains « mythes » et certaines « légendes » traités dans la question suivante, les véritables effets secondaires de la contraception, répertoriés dans de multiples études, sont essentiellement les suivants (cette liste n’est pas exhaustive) :
Pour les contraceptions hormonales (à l’exclusion des microprogestatives) :

  • Phlébite (caillot dans une veine) et embolie pulmonaire (migration d’un caillot d’une veine dans une artère du poumon) : Ce risque est multiplié par 6 chez les utilisatrices de contraceptions hormonales (à l’exclusion des microprogestatives, où ce risque est très faible mais non nul) : Il est donc très important d’arrêter sa contraception en cas d’intervention chirurgicale, en cas d’immobilisation d’un membre pour une fracture, ou en cas de long voyage en avion.
  • Infarctus du myocarde chez les fumeuses (risque multiplié par 3 chez la fumeuse).
  • Accident vasculaire cérébral chez les fumeuses (risque multiplié par 3,5 chez la fumeuse).
  • Insuffisance veineuse (« jambes lourdes »), à l’exclusion de certaines « pilules » de nouvelle génération, et à l’exclusion des microprogestatives.
  • Migraine « cataméniale » (au moment des règles) chez certaines patientes.
  • Baisse de la libido chez certaines patientes (mais augmentation de la libido chez d’autres… !)

Pour le DIU (« stérilet ») :

  • Infection de l’utérus ou des trompes (salpingite) : Ce phénomène, qui reste heureusement très rare, arrive presque toujours dans les 8 jours qui suivent la pose ou le retrait d’un DIU. Il est à noter, aussi, que plus de 90% des infections de l’utérus ou des trompes (salpingites) surviennent chez des femmes qui ne sont pas porteuses d’un DIU !
  • Augmentation du volume et de la durée des règles (à l’exclusion du DIU au Lévonorgestrel).
  • Augmentation des douleurs de règles (à l’exclusion du DIU au Lévonorgestrel).

LES EFFETS BENEFIQUES DONT ON NE VOUS PARLE JAMAIS !

Notez quelques effets bénéfiques des contraceptions hormonales dont on ne vous parle jamais ! :

  • Diminution du risque de cancer de l’ovaire (une femme qui a utilisé une contraception hormonale bloquant l’ovulation pendant plus de 10 ans a un risque de cancer de l’ovaire divisé par 4 par rapport à la population générale).
  • Diminution des douleurs de règles.
  • Diminution des douleurs mammaires.
  • Diminution de l’abondance des règles.

POUR TORDRE LE COU A DES IDEES RECUES… :

Les « mythes » et « légendes » cités ci-dessous sont FAUX, et ceci est prouvé par de très nombreuses études (mais ils continuent d’avoir la vie dure, car tout ce qui touche à la procréation et à la fertilité est sujet à une grande mystification…) :
Je ne rentrerai pas dans les détails, mais je suis à votre disposition pour détailler plus amplement une question qui vous intéresse plus particulièrement :

  • « La pilule fait prendre du poids » : C’est FAUX !
  • « La pilule rend stérile » : C’est FAUX (mais celles qui l’ont arrêtée à 40 ans, et qui désirent avoir une grossesse après 40 ans alors que leurs chances de grossesse naturelle sont devenues très faibles à cet âge risquent effectivement d’être déçues (c’est l’âge qui est en cause, pas la pilule)) !
  • « Il faut arrêter la pilule de temps en temps pour laisser le corps récupérer » : C’est FAUX (on risque juste de se retrouver avec une grossesse non désirée) !
  • « Quand on arrête la pilule, il faut plusieurs mois avant d’être enceinte » : C’est FAUX (on peut être enceinte dès le mois qui suit l’arrêt de la pilule) !
  • « La pilule donne le cancer du sein » : C’est FAUX (mais une femme qui a eu un cancer du sein ne doit plus prendre la pilule) !
  • etc… etc…

COMBIEN CA VA ME COUTER ?

Certaines contraceptions sont remboursées à 65% par l’assurance maladie : Certaines « pilules » oestro-progestatives qui datent de 1979 ; les « pilules » progestatives normodosées ; certaines « pilules » microprogestatives d’ancienne génération ; l’implant contraceptif sous-cutané ; et tous les DIU.
Pour toutes les autres contraceptions (« pilules » de nouvelle génération, anneau vaginal, « patch » contraceptif), il faut compter environ 12 à 14 euros par mois (les prix varient selon les produits et selon les pharmacies).