GYNELYAS

Gynécologues Lyonnais Associés

Nous contacter et prendre rendez-vous

Cabinet de Gynécologie

Immeuble Le Quadrille

Entrée Auriol B

18, rue Jacqueline Auriol

69008 Lyon

Tél : 04.81.09.11.86

Prendre rendez-vous en ligne avec le Dr. Awada Prendre rendez-vous en ligne avec le Dr. Ziane

Cabinet de Chirurgie et Cancérologie Gynécologique et Mammaire :
Drs AWADA & ZIANE

Hystérectomie

Pour quelles raisons propose-t-on une hystérectomie ?

L’hystérectomie « simple » (ablation de l’utérus seul (en emportant ou en laissant le col utérin en place, selon les cas) sans ablation des ligaments qui le tiennent, sans ablation d’une partie du vagin, et sans ablation des ganglions lymphatiques qui l’avoisinent) est une opération proposée pour traiter un certain nombre de maladies bénignes de l’utérus. Par exemple :

  • Les fibromes de l’utérus qui provoquent des symptômes gênants (règles abondantes voire hémorragiques, douleurs, pesanteur du bas-ventre, troubles urinaires…), et pour lesquels une chirurgie conservant l’utérus (« myomectomie ») n’est pas possible en raison du volume des fibromes, ou de leur nombre important, ou encore de l’âge de la patiente (effectivement, on essaie de conserver l’utérus seulement chez les patientes qui désirent encore avoir des enfants).
  • L’adénomyose (« endométriose interne ») : Maladie bénigne de l’utérus responsable de règles hémorragiques et de douleurs.
  • Les « hémorragies fonctionnelles » de l’utérus (c'est-à-dire les hémorragies utérines dues à un désordre hormonal ovarien) pour lesquelles les tentatives de traitement médicamenteux ont échoué.
  • Certains prolapsus utérins (« descentes d’organes »).
  • Les polypes de l’utérus de grande taille, responsables d’hémorragies.
  • Certaines infections graves de l’utérus et des trompes (« salpingites », « pyosalpinx », « endométrites »…) pour lesquelles un traitement antibiotique seul ne suffit pas.

L’hystérectomie élargie (appelée également « opération de Wertheim » ou « opération de Schauta » ou « colpohystérectomie élargie »), intervention plus importante que l’hystérectomie simple (puisqu’elle consiste en l’ablation de l’utérus, des ligaments qui le tiennent, et des ganglions lymphatiques qui l’avoisinent) est réservée aux cancers de l’utérus (cancer du col utérin, ou cancer du « corps » utérin également appelé cancer de « l’endomètre »).

En quoi consiste une hystérectomie ?

Une hystérectomie consiste en l’ablation d’un seul organe : L’utérus.

L’utérus est l’organe de la maternité, son seul et unique rôle est de porter le fœtus pendant la grossesse et de permettre l’accouchement.

En fonction du type d’hystérectomie proposée, plusieurs dénominations existent :

  • Hystérectomie totale : Ablation de la totalité de l’utérus.
  • Hystérectomie subtotale : Ablation du seul corps de l’utérus, en laissant en place le col de l’utérus.
  • Hystérectomie élargie : Ablation de la totalité de l’utérus, des ligaments qui le tiennent, et des ganglions lymphatiques avoisinants (opération réservée aux cancers utérins).

Les termes « conservatrice » ou « non-conservatrice » concernent les ovaires, selon qu’ils ont été laissés en place ou enlevés (pour diverses raisons…).

Doit-on toujours pratiquer une ouverture du ventre pour effectuer une hystérectomie ? Ou existe-t-il d’autres techniques ?

L’hystérectomie peut se faire selon trois techniques différentes :

  • En ouvrant le ventre : Laparotomie (on pratique, dans la grande majorité des cas, une ouverture « horizontale » dans les poils du pubis).
  • En passant par le vagin : Hystérectomie vaginale.
  • En opérant « à ventre fermé » (coelioscopie) puis en sortant l’utérus par le vagin : Hystérectomie coelioscopique.

La grande majorité des hystérectomies pratiquées pour des raisons bénignes (fibromes, adénomyose, prolapsus…) se font par voie vaginale, et parfois coelioscopique.

La grande majorité des hystérectomies pratiquées pour des cancers se font en ouvrant le ventre.

C’est le chirurgien qui décide − en fonction de la taille de l’utérus, de sa mobilité, du fait que la patiente ait accouché naturellement ou pas − de la technique la plus appropriée.

Peut-il y avoir des complications chirurgicales ou anesthésiques lors d’une hystérectomie ? Quelles sont-elles ? Sont-elles fréquentes ?

Comme pour toute intervention chirurgicale, l’hystérectomie comporte des risques opératoires et anesthésiques, et des complications post-opératoires. Et ceci quel que soit le type d’hystérectomie, quelle que soit l’équipe chirurgicale, et quel que soit le lieu d’intervention ou le pays…

Ces risques et ces complications sont essentiellement représentés par :

  • Des hémorragies secondaires dans les jours ou les semaines qui suivent l’intervention, qui obligent souvent à ré-intervenir.
  • Des complications infectieuses (infections urinaires, infections de la paroi du ventre (abcès de paroi), infections du site opératoire, péritonites).
  • Des occlusions intestinales (impossibilité de faire des gaz et d’aller à la selle) obligeant parfois à ré-intervenir.
  • Des fistules vésico-vaginales ou des fistules recto-vaginales (communisation anormale entre vessie et vagin, ou entre rectum et vagin, avec issue anormale d’urine ou de selles par le vagin), obligeant à une réintervention.
  • Des plaies ou des obstructions anormales des organes avoisinants (vessie, uretères, rectum, intestin grêle) pour lesquelles il faut réintervenir.
  • Des phlébites (caillot bouchant une veine de la jambe ou de la cuisse) et des embolies pulmonaires (caillot s’étant détaché d’une veine et ayant migré dans une artère du poumon).

Heureusement, ces risques sont limités.

Pour exemple : La mortalité liée à cette intervention est de moins d’un cas sur 10.000, les complications infectieuses « sévères » sont de l’ordre de 1%, les hémorragies secondaires sont de l’ordre de 8%, les fistules vésico-vaginales sont de l’ordre de 2 à 3 pour 1000, les phlébites sont de l’ordre de 2 pour 1000…

Est-on hospitalisée longtemps après une hystérectomie ?

En fonction du type d’hystérectomie proposée, la durée d’hospitalisation varie entre 3 jours (pour une hystérectomie vaginale) et 7 jours (pour une hystérectomie par ouverture du ventre), mais peut durer plus longtemps après une hystérectomie élargie, ou s’il y a une complication.

Doit-on s’arrêter de travailler ? Combien de temps ?

La durée habituelle de l’arrêt de travail après une hystérectomie est de 6 semaines.
Mais cette durée est à adapter au type de travail, à l’âge de la patiente, à son état général…

Devient-on ménopausée après une hystérectomie ?

Comme son nom ne l’indique pas ( !), la ménopause (« arrêt des règles », en grec), phénomène naturel et inéluctable, est en fait liée à l’arrêt de production des hormones ovariennes. L’utérus n’est qu’un « exécuteur », une « cible » de ces hormones, qui réagit tous les mois à ces hormones en donnant les règles.

On ne devient donc PAS ménopausée après une hystérectomie seule (hystérectomie « conservatrice ») puisque les ovaires sont toujours en place et continuent de produire leurs hormones jusqu’à l’âge naturel de la ménopause (vers 50 ans).

Par contre, si les DEUX ovaires ont été enlevés (hystérectomie «non-conservatrice »), on devient automatiquement ménopausée.

Bien entendu, les femmes qui étaient déjà ménopausées AVANT l’opération le restent… !

Par contre : L’hystérectomie provoque TOUJOURS une absence complète et définitive des règles, chez TOUTES les femmes opérées (puisque l’organe « cible » des hormones ovariennes, responsable des saignements − l’utérus − a été enlevé).

Quelles sont les conséquences d’une hystérectomie sur la vie quotidienne ?

Passés les deux premiers mois qui suivent l’intervention (où on est encore gênée par les effets de la chirurgie elle-même), l’hystérectomie ne provoque AUCUN changement dans la vie de tous les jours.

Toutes les activités habituelles, y compris les activités sportives, sont autorisées.

Quelles sont les conséquences d’une hystérectomie sur la sexualité ?

L’utérus étant un organe exclusivement dédié à la maternité, il ne joue aucun rôle dans la sexualité. Son ablation ne provoque donc AUCUN changement dans la sexualité.

NB : Cette notion ne s’applique pas aux hystérectomies élargies pour cancer (où l’ablation d’une partie plus ou moins grande du vagin peut avoir des conséquences gênantes sur la sexualité).

Quelles sont les conséquences d’une hystérectomie sur la possibilité de procréation ?

Par définition, une femme qui n’a plus son utérus ne PEUT PLUS JAMAIS avoir d’enfants.

Par conséquent : Toute méthode de contraception devient parfaitement inutile, et doit être définitivement arrêtée.