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Cabinet de Chirurgie et Cancérologie Gynécologique et Mammaire :
Drs AWADA & ZIANE

Chirurgie des ovaires et des trompes par coelioscopie (pour maladies bénignes)

Pour quelles raisons propose-t-on une chirurgie des annexes par coelioscopie ?

La chirurgie des annexes est proposée lorsque le traitement médical est inefficace pour traiter la maladie ovarienne ou la maladie des trompes dont souffre la patiente.

Elle est le plus souvent proposée dans les cas suivants :

  • Kyste « organique » de l’ovaire, de nature bénigne (c'est-à-dire vrai kyste de l’ovaire, qui ne disparaîtra pas de lui-même, contrairement au kyste « fonctionnel » qui est également appelé kyste « folliculaire » ou kyste « lutéal »). Il est à noter qu’on ne propose pas de chirurgie coelioscopique si on a un doute sur un éventuel kyste cancéreux de l’ovaire.
    La chirurgie du kyste ovarien peut consister en une ablation du kyste seul (Kystectomie), chez la femme jeune désirant faire des enfants ; ou en une ablation de l’ovaire (Ovariectomie), voire de l’ovaire et de la trompe du même côté (Annexectomie unilatérale) chez la femme ne désirant plus faire des enfants et proche de l’âge de la ménopause, ou lorsqu’il existe des difficultés techniques telles que l’ablation du seul kyste s’avère impossible. Enfin, il est fréquent que l’on propose une annexectomie bilatérale chez la femme proche de la ménopause ou déjà ménopausée, car c’est le seul moyen qui existe de prévenir le cancer de l’ovaire, qui est un cancer particulièrement agressif pour lequel il n’existe aucun dépistage à l’heure actuelle.
  • Endométriose de l’ovaire, des trompes, ou du péritoine.
  • Adhérences des annexes : C'est-à-dire existence d’accolements anormaux au niveau des annexes, suite à une précédente chirurgie ou suite à une infection des trompes (également appelée salpingite).
  • Grossesse extra-utérine : C'est-à-dire une grossesse qui se développe dans la trompe, ou sur un ovaire, ou dans l’abdomen.
  • Infection des annexes : Salpingite, ovarite, abcès de la trompe ou de l’ovaire, pelvipéritonite.
  • Obstruction des trompes utérines (le plus souvent suite à une salpingite), dans le cadre d’une stérilité : La chirurgie tente alors de désobstruer les trompes.
  • Désir de stérilisation définitive : La chirurgie a alors pour but d’obstruer définitivement les trompes en posant des « clips » chirurgicaux.

En quoi consiste la coelioscopie ?

La coelioscopie (de « coelio » = ventre, et « scopie » = regarder : « Regarder dans le ventre »), dite également laparoscopie (de « laparo » = paroi, et « scopie » = regarder : « Regarder à travers la paroi »), consiste à pratiquer la même intervention qu’à ventre ouvert, mais sans ouvrir la paroi du ventre. Elle est possible grâce à plusieurs avancées techniques :

  • Une « optique » (sorte de caméra longitudinale) est introduite dans le ventre à travers une cicatrice que le chirurgien pratique dans l’ombilic. Cette « optique » est reliée à un « moniteur » (écran de télévision) que le chirurgien regarde en opérant.
  • Du gaz carbonique (CO2) est ensuite introduit dans la cavité abdominale. La pression positive exercée par ce gaz va soulever la paroi du ventre, créant ainsi un espace entre la paroi et les viscères où le chirurgien peut regarder et où il peut introduire ses instruments pour opérer.
  • Enfin, des « trocarts » (sortes de grosses aiguilles) sont introduits à travers la paroi ainsi soulevée, par lesquels le chirurgien va passer des instruments de 5 à 10mm de diamètre pour opérer (pinces, ciseaux, instruments de coagulation et de suture, etc…).

La difficulté pour le chirurgien réside en trois points :

  1. Il est privé de la vision en trois dimensions (puisque l’optique ne lui restitue qu’une vision en deux dimensions (il n’a donc pas la notion du relief, et est obligé de la « déduire » mentalement)).
  2. Il est également privé de la possibilité de toucher les viscères avec les mains (il n’a donc pas l’information tactile naturelle, mais seulement un « retour de force » qu’il perçoit à travers les instruments).
  3. Il est « condamné » à introduire ses instruments seulement par deux ou trois orifices (les « trocarts »), perdant ainsi la mobilité « naturelle » des instruments qu’il aurait en chirurgie « classique ».

Bien entendu, cette chirurgie par coelioscopie exige une formation spécifique et un certain degré d’expérience.

Quels sont les intérêts de la coelioscopie par rapport à la chirurgie « classique » ?

Ces intérêts sont multiples, et ils ont été maintes fois prouvés par des études comparatives, notamment en chirurgie gynécologique et digestive :

  • Diminution de « l’agression » chirurgicale sur le corps du patient, d’où une moindre douleur en post-opératoire.
  • Diminution du risque infectieux.
  • Diminution du risque de complications « pariétales » (abcès de paroi, éventration), ceci étant particulièrement intéressant chez le sujet obèse.
  • Diminution du risque d’adhérences dans le péritoine.
  • Pour certaines interventions : Diminution de la durée opératoire.
  • Diminution de la durée d’hospitalisation.
  • Diminution de la durée d’arrêt de travail et reprise plus rapide des activités.
  • Et enfin : Intérêt esthétique, puisque les cicatrices sont de très petite taille.

L’intervention initialement prévue par coelioscopie est-elle toujours possible ? Ou faut-il parfois, en cours d’intervention, se résoudre à ouvrir le ventre ?

Pour les raisons techniques évoquées à la question « En quoi consiste la coelioscopie ? », il arrive parfois qu’une intervention initialement prévue par coelioscopie s’avère finalement impossible avec cette technique, une fois que le chirurgien a placé l’optique et qu’il a un véritable aperçu de « l’état des lieux ». (Par exemple, il arrive qu’un kyste s’avère trop volumineux, ou trop adhérent, pour être traité par coelioscopie. Il arrive aussi qu’une complication survienne en cours d’intervention, comme une blessure de l’intestin ou des voies urinaires, ou un saignement important, qui oblige à ouvrir le ventre pour la traiter).

Peut-il y avoir des complications chirurgicales ou anesthésiques lors de cette chirurgie par coelioscopie ? Quelles sont-elles ? Sont-elles fréquentes ?

Même si les cicatrices sont petites, la chirurgie coelioscopique n’est pas une « petite chirurgie » ! Comme pour toute intervention chirurgicale, la coelioscopie comporte des risques opératoires et anesthésiques, et des complications post-opératoires. Et ceci quel que soit le type d’intervention réalisée, quelle que soit l’équipe chirurgicale, et quel que soit le lieu d’intervention ou le pays…

Ces risques et ces complications sont essentiellement représentés par :

  • Des hémorragies par blessure d’un vaisseau sanguin en cours d’intervention, obligeant parfois à ouvrir le ventre.
  • Des hémorragies secondaires dans les heures ou les jours qui suivent l’intervention, qui obligent souvent à ré-intervenir.
  • Des complications infectieuses (infections urinaires, infections de la paroi du ventre (abcès de paroi), infections du site opératoire, péritonites).
  • Des occlusions intestinales (impossibilité de faire des gaz et d’aller à la selle) obligeant parfois à ré-intervenir.
  • Des plaies ou des obstructions anormales des organes avoisinants (vessie, uretères, rectum, intestin grêle) pour lesquelles il faut réintervenir.
  • Des fistules urinaires (communication anormale entre les voies urinaires et un autre organe, ou entre les voies urinaires et la paroi du ventre) ; ou des fistules digestives (communication anormale entre l’intestin et un autre organe, ou entre l’intestin et la paroi du ventre), obligeant à une réintervention.
  • Des phlébites (caillot bouchant une veine de la jambe ou de la cuisse) et des embolies pulmonaires (caillot s’étant détaché d’une veine et ayant migré dans une artère du poumon).

Heureusement, ces risques sont limités (le risque de complication grave est de moins d’un cas sur 500, et la mortalité est de moins d’un cas sur 10.000).

Est-on hospitalisée longtemps après une chirurgie des annexes par coelioscopie ?

En fonction du type d’intervention proposée, la durée d’hospitalisation varie entre 1 jour (pour une section d’adhérences, par exemple) et 3 jours (pour une kystectomie de l’ovaire un peu longue et difficile, par exemple), mais cette durée peut être plus longue s’il a fallu ouvrir le ventre, ou s’il y a eu une complication.
En moyenne, la majorité des patientes quittent la clinique au 2e jour post-opératoire.

Doit-on s’arrêter de travailler ? Combien de temps ?

La durée moyenne de l’arrêt de travail après ce type d’intervention est de deux semaines.
Mais cette durée est à adapter au type d’intervention, à la nature du travail de la patiente, à son âge, à son état général… (Elle peut donc varier entre 5 jours et un mois).

Devient-on ménopausée après une chirurgie des annexes par coelioscopie ?

La ménopause, phénomène naturel et inéluctable survenant aux alentours de la cinquantaine, est liée à l’arrêt de production des hormones ovariennes.
Une femme à qui on n’enlève pas l’ovaire (par exemple dans le cas d’une kystectomie seule), ou une femme à qui on n’enlève qu’un seul ovaire (ovariectomie unilatérale, ou annexectomie unilatérale) ne devient donc PAS ménopausée.
Par contre, si les DEUX ovaires ont été enlevés (ovariectomie bilatérale, ou annexectomie bilatérale), la femme devient automatiquement ménopausée.
Bien entendu, les femmes qui étaient déjà ménopausées AVANT l’opération le restent… ! Et ceci quelle que soit l’opération qui a été pratiquée.

Quelles sont les conséquences d’une chirurgie des annexes par coelioscopie sur la vie quotidienne ?

Passés le premier mois qui suit l’intervention (où on est encore gênée par les effets de la chirurgie elle-même), cette chirurgie ne provoque AUCUN changement dans la vie de tous les jours.
Toutes les activités habituelles, y compris les activités sportives, sont autorisées.

Quelles sont les conséquences d’une chirurgie des annexes par coelioscopie sur la sexualité ?

Pour les femmes qui n’étaient PAS ménopausées avant l’intervention :

  • S’il n’y a pas eu d’ablation des ovaires, ou s’il y a eu ablation d’un seul ovaire : L’intervention ne provoque AUCUN changement dans la sexualité.
  • S’il y a eu ablation des DEUX ovaires : La ménopause va s’installer automatiquement, avec un éventuel retentissement sur la sexualité (baisse de la libido, sécheresse vaginale). Cet effet peut être corrigé par l’utilisation d’un traitement hormonal substitutif (THS) de la ménopause.

Pour les femmes qui étaient ménopausées avant l’intervention :

Quelle que soit l’intervention (y compris si les deux ovaires ont été enlevés) : Il n’y a AUCUN changement dans la sexualité, puisque la ménopause était déjà installée avant l’intervention.

Quelles sont les conséquences d’une chirurgie des annexes par coelioscopie sur la possibilité de procréation ?

Hormis le cas où les deux ovaires ont été enlevés (et où la femme ne peut donc absolument plus concevoir naturellement, puisqu’elle devient ménopausée et n’a plus du tout d’ovules), les autres interventions sur les annexes ont le plus souvent pour but d’améliorer la possibilité de procréer (par exemple en enlevant un kyste qui empêche l’ovaire de fonctionner, ou en traitant l’endométriose, ou en libérant une trompe prise dans des adhérences, etc…).
Une dernière remarque : Une femme à qui on a enlevé un seul ovaire ne voit pas ses chances de procréer diminuées de 50% ! (Puisque l’ovaire restant « prend le relais », et déclenche une ovulation tous les mois du même côté). De la même manière, une femme à qui on a enlevé une seule trompe ne voit pas ses chances de procréer diminuées de 50% ! (Puisque la trompe restante peut à la fois « attraper » des ovules venant de l’ovaire gauche ET de l’ovaire droit).