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Cabinet de Chirurgie et Cancérologie Gynécologique et Mammaire :
Drs AWADA & ZIANE

Chirurgie du cancer de l'endomètre

Pour quelles raisons propose-t-on une hystérectomie dans le cancer de l’endomètre ?

L’utérus est l’organe de la maternité, son seul et unique rôle est de porter le fœtus pendant la grossesse et de permettre l’accouchement. Cet organe peut développer, pour des raisons le plus souvent inconnues, un cancer dans sa cavité, ce cancer étant développé à partir de la couche de « peau » qui tapisse la cavité de l’utérus, c'est-à-dire l’endomètre.

L’hystérectomie est, dans les stades « précoces » (par opposition aux stades « avancés ») du cancer de l’endomètre, le traitement le plus simple et le plus efficace de la maladie, assurant, dans une majorité des cas, la guérison à elle seule (Dans d’autres cas, cette hystérectomie sera suivie, en fonction des données de l’examen microscopique post-opératoire, d’un traitement par radiothérapie).

En quoi consiste une hystérectomie pratiquée pour un cancer de l’endomètre ?

Il existe deux types d’hystérectomie qui peuvent être proposés dans le cancer de l’endomètre, en fonction des données de l’examen clinique, des examens radiologiques, et du stade supposé de la maladie :

  • L’hystérectomie simple qui consiste à pratiquer l’ablation de l’utérus seul (avec son col).
  • L’hystérectomie élargie (appelée également « opération de Wertheim » ou « colpohystérectomie élargie »), intervention plus importante que l’hystérectomie simple (puisqu’elle consiste en l’ablation de l’utérus (avec son col), des ligaments qui le tiennent, et d’une partie du vagin à l’endroit où s’insère le col de l’utérus, après avoir disséqué et éloigné les canaux de l’urine venant des reins (= uretères)).

Cette hystérectomie est presque toujours accompagnée, dans le traitement du cancer de l’endomètre, par un prélèvement de liquide abdominal (péritonéal) (« cytologie péritonéale ») dans un but d’analyse de ce liquide ; par une ablation des deux ovaires et des deux trompes (« annexectomie bilatérale ») car ces organes peuvent être touchés par la maladie ; ainsi que de l’ablation des ganglions lymphatiques (« lymphadénectomie », ou « curage lymphatique ») du petit bassin (« lymphadénectomie ilio-obturatrice » ou « lymphadénectomie pelvienne ») et, dans certains cas seulement, des ganglions lymphatiques de l’abdomen (« lymphadénectomie lombo-aortique ») ; car ces ganglions peuvent, eux aussi, être touchés par la maladie et leur examen au microscope est le seul moyen de savoir réellement s’ils sont atteints ou pas.

Doit-on toujours pratiquer une ouverture du ventre pour effectuer une hystérectomie pour un cancer de l’endomètre ? Ou existe-t-il d’autres techniques ?

  • Dans la majorité des cas de cancer de l’endomètre, l’intervention se fait en ouvrant le ventre (laparotomie) (on pratique, dans la grande majorité des cas, une ouverture « horizontale » dans les poils du pubis).
  • Dans le cas où l’examen clinique ainsi que les examens d’endoscopie et d’imagerie font supposer que la maladie est à un stade très précoce, il est alors possible, si le chirurgien estime que les conditions « techniques » le permettent, de réaliser l’hystérectomie et l’ablation des ovaires et des trompes en passant par le vagin (hystérectomie vaginale), et d’effectuer le prélèvement de liquide péritonéal et l’ablation des ganglions lymphatiques « à ventre fermé » (coelioscopie).

C’est le chirurgien qui décide − surtout en fonction du stade supposé de la maladie ; mais aussi en fonction de la « corpulence » de la patiente, de la taille de l’utérus et de sa mobilité, du fait que la patiente ait accouché naturellement ou par césarienne − de la technique la plus appropriée.

Peut-il y avoir des complications chirurgicales ou anesthésiques lors d’une hystérectomie ? Quelles sont-elles ? Sont-elles fréquentes ?

Comme pour toute intervention chirurgicale, l’hystérectomie comporte des risques opératoires et anesthésiques, et des complications post-opératoires. Et ceci quel que soit le type d’hystérectomie, quelle que soit l’équipe chirurgicale, et quel que soit le lieu d’intervention ou le pays…
Ces risques et ces complications sont essentiellement représentés par :

  • Des hémorragies secondaires dans les jours ou les semaines qui suivent l’intervention, qui obligent souvent à ré-intervenir.
  • Des complications infectieuses (infections urinaires, infections de la paroi du ventre (abcès de paroi), infections du site opératoire, péritonites).
  • Des occlusions intestinales (impossibilité de faire des gaz et d’aller à la selle) obligeant parfois à ré-intervenir.
  • Des fistules vésico-vaginales ou des fistules recto-vaginales (communisation anormale entre vessie et vagin, ou entre rectum et vagin, avec issue anormale d’urine ou de selles par le vagin), obligeant à une réintervention.
  • Des plaies ou des obstructions anormales des organes avoisinants (vessie, uretères, rectum, intestin grêle) pour lesquelles il faut réintervenir.
  • Des phlébites (caillot bouchant une veine de la jambe ou de la cuisse) et des embolies pulmonaires (caillot s’étant détaché d’une veine et ayant migré dans une artère du poumon).

Heureusement, ces risques sont limités.
Pour exemple : La mortalité liée à cette intervention est de moins d’un cas sur 10.000, les complications infectieuses « sévères » sont de l’ordre de 1%, les hémorragies secondaires sont de l’ordre de 8%, les fistules vésico-vaginales sont de l’ordre de 2 à 3 pour 1000, les phlébites sont de l’ordre de 2 pour 1000…

Est-on hospitalisée longtemps après une hystérectomie ?

En fonction du type d’hystérectomie proposée (par laparotomie, ou vaginale), la durée d’hospitalisation varie entre 3 jours (pour une hystérectomie vaginale) et 7 jours (pour une hystérectomie par ouverture du ventre), mais peut durer plus longtemps après une hystérectomie élargie, ou s’il y a une complication.

Doit-on s’arrêter de travailler ? Combien de temps ?

La durée habituelle de l’arrêt de travail après une hystérectomie est de 6 semaines.
Mais cette durée est à adapter au type de travail, à l’âge de la patiente, à son état général…

Devient-on ménopausée après une hystérectomie ?

Comme son nom ne l’indique pas ( !), la ménopause (« arrêt des règles », en grec), phénomène naturel et inéluctable vers la cinquantaine, est en fait liée à l’arrêt de production des hormones ovariennes. L’utérus n’est qu’un « exécuteur », une « cible » de ces hormones, qui réagit tous les mois à ces hormones en donnant les règles.
On ne devient donc PAS ménopausée après une hystérectomie seule (hystérectomie « conservatrice ») puisque les ovaires sont toujours en place et continuent de produire leurs hormones jusqu’à l’âge naturel de la ménopause (vers 50 ans).
Par contre, si les DEUX ovaires ont été enlevés (hystérectomie «non-conservatrice »), on devient automatiquement ménopausée.
Dans la mesure où l’ablation des deux ovaires est presque toujours pratiquée dans le cancer de l’endomètre, il faut effectivement s’attendre à la survenue de la ménopause chez les femmes qui n’étaient pas ménopausées avant cette intervention. (Bien entendu, les femmes qui étaient déjà ménopausées AVANT l’opération le restent… !).
(Il faut noter que l’hystérectomie, même sans ablation des deux ovaires, provoque TOUJOURS une absence complète et définitive des règles, chez TOUTES les femmes opérées (puisque l’organe « cible » des hormones ovariennes, responsable des saignements − l’utérus − a été enlevé)).

Quelles sont les conséquences d’une hystérectomie sur la vie quotidienne ?

Passés les deux premiers mois qui suivent l’intervention (où on est encore gênée par les effets de la chirurgie elle-même), l’hystérectomie ne provoque AUCUN changement dans la vie de tous les jours. Toutes les activités habituelles, y compris les activités sportives, sont autorisées.

Quelles sont les conséquences d’une hystérectomie sur la sexualité ?

L’utérus étant un organe exclusivement dédié à la maternité, il ne joue aucun rôle dans la sexualité. Son ablation ne provoque donc AUCUN changement dans la sexualité.
NB : Les seuls cas d’hystérectomie qui peuvent avoir un retentissement sur la vie intime sont les cas d’hystérectomie élargie où une partie importante du vagin a été enlevée (mais ceci est rarissime dans le cancer de l’endomètre) ; et les cas où une radiothérapie du fond du vagin est nécessaire après l’intervention (cette radiothérapie peut effectivement provoquer une sécheresse et une irritation vaginales parfois importantes).

Quelles sont les conséquences d’une hystérectomie sur la possibilité de procréation ?

Par définition, une femme qui n’a plus son utérus ne PEUT PLUS JAMAIS avoir d’enfants.
Par conséquent : Toute méthode de contraception devient parfaitement inutile, et doit être définitivement arrêtée.