Chirurgie des ovaires et des trompes par cœlioscopie
Pour maladies bénignes
Pour quelles raisons propose-t-on une chirurgie des annexes par cœlioscopie ?
La chirurgie des annexes est proposée lorsque le traitement médical est inefficace pour traiter la maladie ovarienne ou la maladie des trompes dont souffre la patiente.
Principales indications :
Kyste « organique » de l'ovaire
De nature bénigne (vrai kyste de l'ovaire, qui ne disparaîtra pas de lui-même).
Endométriose
De l'ovaire, des trompes, ou du péritoine.
Adhérences des annexes
Accolements anormaux suite à une chirurgie ou une infection des trompes (salpingite).
Grossesse extra-utérine
Grossesse qui se développe dans la trompe, sur un ovaire, ou dans l'abdomen.
Infection des annexes
Salpingite, ovarite, abcès de la trompe ou de l'ovaire, pelvipéritonite.
Stérilité
Obstruction des trompes utérines (souvent suite à une salpingite).
Ou désir de stérilisation définitive par pose de clips chirurgicaux.
En quoi consiste la cœlioscopie ?
La cœlioscopie (de « cœlio » = ventre, et « scopie » = regarder) consiste à pratiquer la même intervention qu'à ventre ouvert, mais sans ouvrir la paroi du ventre.
Techniques utilisées :
Optique
Caméra introduite dans l'ombilic, reliée à un écran de télévision.
Gaz CO2
Soulève la paroi du ventre, créant un espace pour opérer.
Trocarts
Instruments de 5 à 10mm pour opérer (pinces, ciseaux, coagulation).
Défis techniques pour le chirurgien :
Intérêts de la cœlioscopie vs chirurgie « classique »
Ces intérêts sont multiples et ont été maintes fois prouvés par des études comparatives, notamment en chirurgie gynécologique et digestive.
Moindre douleur
Diminution de l'agression chirurgicale sur le corps.
Moins d'infections
Diminution du risque infectieux post-opératoire.
Complications pariétales
Moins d'abcès de paroi et d'éventrations.
Durées réduites
Hospitalisation et arrêt de travail plus courts.
Moins d'adhérences
Diminution du risque d'adhérences dans le péritoine.
Esthétique
Cicatrices de très petite taille.
L'intervention est-elle toujours possible par cœlioscopie ?
Il arrive parfois qu'une intervention initialement prévue par cœlioscopie s'avère finalement impossible avec cette technique, une fois que le chirurgien a un véritable aperçu de « l'état des lieux ». Dans ce cas, il faut ouvrir le ventre pour terminer l'intervention en sécurité.
Complications possibles
Important : La cœlioscopie n'est pas une « petite chirurgie » ! Comme toute intervention, elle comporte des risques opératoires et anesthésiques.
Hémorragies
Pendant l'intervention ou secondaires, obligeant parfois à ouvrir ou ré-intervenir.
Complications infectieuses
Infections urinaires, de paroi, du site opératoire, péritonites.
Occlusions intestinales
Impossibilité de faire des gaz et d'aller à la selle.
Plaies d'organes
Vessie, uretères, rectum, intestin grêle nécessitant réparation.
Heureusement, ces risques sont limités
Devient-on ménopausée après l'intervention ?
La ménopause est liée à l'arrêt de production des hormones ovariennes. Le type d'intervention détermine l'impact sur la ménopause.
PAS de ménopause
- Kystectomie seule (pas d'ablation d'ovaire)
- Ablation d'UN SEUL ovaire
L'ovaire restant assure la fonction hormonale normale.
Ménopause immédiate
- Ablation des DEUX ovaires
Possible traitement hormonal substitutif.
Impact sur la vie quotidienne et la sexualité
Vie quotidienne
Après le 1er mois post-opératoire
Sexualité
Si conservation ovarienne
Procréation
Traitement des causes de stérilité